Du nouveau dans la télé-réalité : sécrètes scories

Le concept

Trop pudiques pour ce faire, ne comptez pas sur nous pour le dévoiler totalement, d’autant qu’il n’est que partiellement déposé auprès du STIOUPID (Service Turgescent Imbécile pour l’Odieuxvisuel Urticant Producteur d’Insignes Débilités).

Mais en gros, en très très gros, gras et plus adip(n)eux que le bonhomme Michelin, voici, en avant première, de quoi vous faire une idée. Désireux de ne pas déflorer le meilleur, nous vous donnons rendez-vous le 15 août (date éminemment symbolique) pour la première de

SÉCRÈTES SCORIES

 

Sécrètes scories : lequel d'entre eux sera la perle rare ?

Des fois i sont grav plus bo, mais kom sa pué G fé k1 foto - MDR

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Rappelons, pour les plus nuls, donc la majorité, quelques définitions.

SECRET :
1. Quelque chose qui n’est pas connu de tous, qui doit rester confidentiel. Du genre «Tu savais pas, mais machin, je peux te l’dire, il est homo…»
2. Quelque chose qui ne se voit pas, comme une porte secrète ou une autre invisible (le résultat est le même).
3. Quelque chose qu’on cache, qu’on ne risque pas d’avouer sauf sous la torture ou par intérêt, qu’on planque (comme une planque), qu’on prépare en douce, qu’on mitonne à petit feu loin de tout regard.
Mais oublions un instant le secret (il n’en sera que mieux gardé) et intéressons-nous au mot SÉCRÈTES qui n’est autre qu’une forme du verbe sécréter (2e personne du singulier, indicatif présent) qui signifie :
1. Produire par sécrétion (le pancréas sécrète l’insuline, comme les discours sécuritaires, patriotiques, franchouillards et nationalistes secrètent le merdier).
2. Produire naturellement quelque chose, donc donner, fabriquer, fournir, sortir, extraire quelque chose.
Et le mot SÉCRÉTION ? me direz-vous. C’est la dissolution, l’élimination, la séparation. En plus précis, voici quelques définitions honteusement pompées :
1.  Opération par laquelle une cellule d’un organisme vivant élabore une substance qui est évacuée vers un autre organe ou vers l’extérieur ou encore déversée dans le sang : La sécrétion externe ou exocrine, facile à repérer ; celle interne ou endocrine plus discrète et secrète.
2.  Substance ainsi élaborée : sécrétions nasales, plus connues sous le terme élégant de crottes de nez ; sueur (aussi nommée transpiration) que des odeurs nauséabondes, à défaut d’être toxiques, accompagnent parfois au grand dam des délicats, notamment lorsqu’elles émanent des aisselles ou –ouateux foot!– des pieds ; le cérumen dont les vertus calmantes et antiseptiques en cas de piqûre d’hyménoptère valent celles de la propolis (sécrétion produite par les abeilles) tout en étant moins cher et toujours disponible en rayon ; certaines sécrétions nocturnes plus communément appelées « cartes de France » et dont la production est majoritairement assurée par les populations de plus ou moins jeunes mâles en mal de femelles ; la désquamation ou exfoliation et ses variantes (pellicules, croûtes, épluchures d’après coup de soleil… toutes peaux mortes avec leurs populations de petites bêtes qui feront ne pas regretter l’achat d’un bon aspirateur) ; comédons, plus poétiquement appelés vers de peau ; et enfin toutes ces autres (sécrétions) que la bienséance m’oblige à taire.

Venons en aux SCORIES.
1.résidu provenant du travail sur les métaux et sur les minerais métalliques. Par extension, résidus de combustion (comme les escarbilles crachées par les locomotives à vapeur et fauteuses de larmichettes chez les sales gosses que l’injonction pourtant claire Nicht hinauslehnen incite, comme tout interdit, à prendre le contrepied –re ouateux foot– dudit interdit.
2. fragment de lave poreuse, de très faible densité, solidifiée et tombée au sol.
3. au sens figuré, ce qui n’a pas de valeur dans une oeuvre ou construction de chair ou d’esprit et dont on se débarrasse avec plus ou moins de bonheur : miettes, ragotons, déchets, roupies de sansonnet (comme les centimes d’euro qu’on entasse en vue de la prochaine collecte d’une association humanitaire dont le bureau s’offrira un gueuleton bien arrosé à la santé des crève-la-faim, lesquels ne récolteront que les reliefs dudit gueuleton ; plus résidus en tout genre, y compris de fausse couche.

On l’aura compris : si les sécrétions ont une valeur certaine (ne serait-ce qu’affective comme les collections de crottes de nez sous le lit et les chaises, ou thérapeutique comme le cérumen), les scories n’ont pour tout intérêt, non négligeable pour autant, que celui d’occasionner des ennuis : poussier consécutif à l’émerisation par sablage de jeans à la con pour une clientèle à la con, qui entraîne plus de cas de silicose que ne le faisait l’extraction minière ; particules volcaniques qui s’infiltrent dans le réacteur des jets privés ; miettes insidieuses de croûte de pain qui s’infiltrent subrepticement entre les draps, etc.
«Alors ?» vous entends-je penser à voix suffisamment haute pour que j’ouïsse votre requête. «Mais encore ?»

C’est bien simple.
D’abord le cadre. Si dans un premier temps il avait été question d’un vague terrain vague, préférence finale a été donnée à une décharge. En activité. Contrat en main et liasses d’euros dans l’autre, trouver une commune qui accepte n’a posé aucun problème. Ce qui se comprend aisément avec l’État qui se décharge sans ambages de ses prérogatives sur les régions, départements et communes tout en continuant à ne pas leur payer ses dettes et sans exprimer la moindre gratitude envers Alzheimer.
Les papelards signés et paraphés, la logistique (mise en place des tentes, lits de camp, barbelés plus tout le bazar nécessaire pour une telle opération) s’est faite en un coup de cuiller à pot d’autant que, le lieu aidant, installer des vécés était chose inutile.

Le casting.
Choisir les participants les plus stupides parmi l’immense foule d’imbéciles massée aux grilles de la décharge s’est révélé plus difficile qu’il n’y paraissait. Mais le boulot étant le boulot nous avons fait passer tout le monde, sans trouver, hélas ! les perles dont une deviendrait assurément la plus rare avant de s’engager sur les voies glorieuses et radieuses de la pipolisation. Le terreau de cette populace prête à faire n’importe quoi pour s’afficher sur le petit écran s’avérant moins fertile que nous l’avions supposé,  le doute nous avait assailli, jusqu’à ce que l’idée lumineuse nous vienne d’aller cueillir les perles rares là où elles se trouvent, c’est-à-dire sur les plateaux de télé où des tas de trous du cul se la pètent. Cinq coups de fil plus tard, on avait le compte, plus les remerciements : «C’est trop d’la balle» – «So fun, oh Yes !» – «Waouhhh, j’y crois pas. Sur la vie d’ma mère c’est trop ouf de ouf » – «Ça m’chébran grave, sur la tête de moi».

Les zozos mis au chaud, on les a drivés sur le site, présentés à leurs coachs cochers (c’est ce qu’il faut pour mener des ânes) et leur avons dressé un topo en leur donnant le sens de chaque mot :

«Dans le plus grand secret (explication) vous devrez collecter (explication) ou réunir la plus grande quantité possible de sécrétions (explication). Que vous devrez dissimuler (explication) ou cacher, si vous préférez, en un lieu lui aussi tenu secret (re-explication). Nous vous remettrons la liste des sécrétions autorisées avec les points qu’elles rapportent. J’allais oublier : sous certaines conditions vous pourrez aussi récolter les sécrétions des autres concurents.
Parallèlement (explication) vous disposez de scories (explications) sur place…»
— On les pose où ?
— Le site foisonne, je veux dire est rempli de scories, de cochonneries, de saletés : vos armes. Que vous utiliserez pour handicaper (explication), gêner vos adversaires, leur pourrir la vie, je veux dire la leur rendre pourrave. Chaque soir, l’un de vous sera éliminé (vous saurez bientôt de quelle façon, mais sachez que chacun devra faire une estimation du stock de sécrétion des autres). Chaque élimination se fera lors d’un rite (explication), d’une cérémonie au cours de laquelle l’exclu sera bombardé des scories de…
J’en ai déjà trop dit, mais ne vous inquiétez pas, no souci, vos coachs vous expliqueront en détail en temps utile, je veux dire le moment venu.

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Vous y êtes ? Vous vous êtes fait une idée de ce merveilleux et nouveau concept qu’est SÉCRÈTES SCORIES ?
Alors à tout bientôt pour retrouver nos 20 concurents fébriles et leurs secrètes sécrétions, à qui nous disons  «Que le plus imbécile gagne !»

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A propos pierrevaissiere

On avait réussi à collecter une dizaine de mots qui parlent de l'olibrius qui écrit ces âneries, et voilà, ils se sont échappés. C'est pourtant pas faute de les avoir tenus en laisse.
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4 commentaires pour Du nouveau dans la télé-réalité : sécrètes scories

  1. Dithyrambique dit :

    C’est vraiment n’importe quoi. La télé réalité va rendre tout le monde idiot si ça n’est pas déjà fait. Povres de nous !

  2. madame Germaine Héloire dit :

    C’est quand le 15 août, pace que j’aimerai y voir. Et est ce quon peut s’incrire, et comment on y fait et quand ? Paceque si non ça a l’air bien.

  3. Norbert le cuistot dit :

    J’avais oublié les poils de nez, les cheveux dans la soupe, le pus du panaris dans la sauce…

  4. Norbert le cuistot dit :

    Comment on fait pour s’inscrire ? Moi, j’adore passer à la télé, et je crois que j’ai mes chances parce que dans ma cuisine on trouve de tout. Epluchures, poils de lapins, écailles de poissons, graillon de hotte aspirante, sang séché, miettes de pain, croûtes de fromages et croûtes de nez…
    Ceci dit, j’vous donnerai pas l’adresse de mon restau parce que ça peut causer du tort à mon commerce, vu l’hygiène et tout.

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