Pourquoi ai-je eu envie de glisser ici ce poème d’il y a plus de 20 ans ? Je ne sais. Qui me le dira ?
Par tant et temps de misère
nous autres allons à contre-pleurs
à la poursuite de chimères
d’un été qui déjà se meurt
Il n’est plus d’heure ni de maison
ni même d’amours outremères
ou encore hâte en la saison
tout se fâne fleurs fruits amers
Plus question non plus de batailles
d’efforts de joies ou d’infâmies
de pouvoir crimes et tripailles
au vent des vaincus ennemis
Encore moins d’illusions certaines
de chemins tracés d’advenir
d’aveugles passions tristes haines
quand seul survit le souvenir
Amis le temps pressé nous presse
nous coupe bras et survivance
octroie langueur et longue errance
n’avons de joie que la tendresse
Qu’il plût à Dieu nous préserver
tant l’horreur naît de nous quitter
car d’enfants à naître ne fîmes
l’amour si mal que c’en fut mime
Qu’il lui plût aussi nous donner
souffle de vie à suffisance
nous épargne orgueil et souffrance
et donne enfin de nous aimer
Lors vivrons l’essence des mots
briserons l’infâme silence
qui enferme en nos tours nos maux
pour vivre ensemble enfin l’enfance
Poème inspiré
Poème tristesse
Poème Toussaint
Poème d’amour
Poème Poème
Poète non gréviste