Occupé à bien autre chose qu’écrire, je n’ai du coup pas le temps d’écrire. C’est clair et net, non ? D’une certaine façon, ça me repose, même si ce que je fais actuellement est quelque peu fatigant physiquement, mais la fatigue physique, hein, n’est deux fois rien comparée à celle intellectuelle. Sans parler du danger. Le fond de mine, on le sait, c’est tranquille, comme le sont les travaux du bâtiment, l’alpinisme, la course automobile et autres idioties, mais les travaux intellos, ah nom de dieu ! C’est que c’est pas de la tarte, d’autant s’ils font appel à la création, je veux dire création artistique. Tu écris un bouquin, tu peints une toile, tu joues un rôle au théatre où on fait pourtant un peu moins de cinoche que sur les écrans, et tu tombes toujours sur un interviewer à la gomme qui te parle de cette fameuse mise en danger. Le temps de prendre cet air pénétré qui te va si bien au teint, tu embrayes, fais mine de relativiser en guettant du coin de l’oeil la larmichette retenue de l’interviewer dont le rôle est de faire pleurer dans les chaumières sur le triste sort du héros.
MISE EN DANGER !
Et pis quoi ? Arf, arf et honte aux idiots à langue de guimauve et gueule de pas pochtron, mais poltron.
Bon, d’accord, c’est idiot ce que je raconte, mais on est intello ou pas. Moi, il paraît que c’est pas. D’après un grand artiste, vous savez, du genre de ceux qui ne savent manier que la râpe.
Bon, je retourne au boulot, mais vous ne perdez rien pour attendre.
— Chéri, mets tes chaussures de chantier. Et tes gants.
— Les pompes, je veux bien, mais les gants, non merci. Avec les gants, la matière t’échappe. Parce que tu as encore moins de prise sur elle qu’à mains nues.
Le commentaire du « comment se taire » quand on a tant de choses à écrire, à dire, autant de choses invisibles à peine posées sur cet écran lumineux qui ne reflète que le vide blafard de ses pixels… Un Zéro puis Un un zéro, on dirait même pas un match de l’équipe de France, et puis d’ailleurs on s’en fout, puisque c’est juste un mot libre, parce qu’entre nous, on se permet, non ? Et puis si tu veux mieux qu’un sandwich, appelle que je te présente mes fourneaux et mon dernier Crozes. la bise cher artiste ! Merci
chu ben dac avé toué mon chu
cela fait déja un bout de temps que les « mises en danger » m’énerve,
même sur france inter
pour les pompes je les portes toujours quand je bosse.
vu l’état de mes mains en ce moment……..