L’été libyen sera chaud

Ça tousse dans les chaumières. Pas rare au printemps, avec les pollens qui s’allient aux gaz d’échappement. La voiture sortie, on file prendre l’air que, du coup, on polluera un peu plus. Déjà que…
Une drôle d’odeur titille les naseaux, entre pierre à feu, allumette qu’on vient de gratter, pétard de feu d’artifice ou de sales mioches qui s’ingénient à embêter le voisinage.

Ça roule entre nids de poule, morceaux de tôle, pneus éclatés, quelques détritus épars.

Odeur de poudre. De drôles d’oiseaux lâchent leurs oeufs. Pourris. Leur chant casse les oreilles.
Ça gueule, ça hurle. Soufre et souffrance dans l’air qui snife la torture. La fête de la musique, ça fait des mois qu’elle dure. Les batteries y vont à fond la caisse, les percussionnistes se font de la corne aux mains, les chanteurs s’égosillent. Va étancher la soif avec des canons de 120 !

Dans sa tannière le vieux renard décati tourne en rond. Braillant à tue-tête il cite Lamartine –Le Lac : « Ô temps suspends ton vol », (qui lui va si bien) ou Margaret Mitchell –la version française d’Autant en emporte le vent. Il délire. Le feu de la fièvre l’emportera bientôt. En attendant il résiste, échauffe ses derniers neurones. Qui brûlent.
L’été libyen sera chaud.

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A propos pierrevaissiere

On avait réussi à collecter une dizaine de mots qui parlent de l'olibrius qui écrit ces âneries, et voilà, ils se sont échappés. C'est pourtant pas faute de les avoir tenus en laisse.
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