Peut-être qu’un jour, sur une plage…
Une petite fille s’y promène, ou un petit garçon, je m’en fiche, un enfant. Il ramasse des cailloux. C’est joli les cailloux, bien cirés, comme les meubles des vieux quand ils les ont encaustiqués avec toutes leurs années derrière eux, depuis le temps. Des coquillages aussi. Les coquillages ça sent pas toujours très bon, des fois, alors on leur fait prendre un bain pour les décrotter. Avec un peu de chance, parce que la bouteille se sera pas cassée, que des cailloux et des coquillages il en aura mille fois rempli son sac, l’enfant la verra venir à lui, portée par une vague qui la déposera à ses pieds. Il se baissera, la sortira de l’eau, la serrera contre lui. Un trésor.
Il saura que là-bas, très loin, perdu sur un bout de terre de rien du tout, à force d’habileté et de patience, un naufragé aura construit le minuscule bateau qui est dans la bouteille. En cet instant, un souffle de bonheur me transportera si loin que j’en oublierai le monde et le naufrage qui m’aura jeté ici, sur cette plage.
Je ne peux pas vous dire sans dévoiler la fin. C’est dans « fictions ». Je vous envie de pouvoir le lire pour la première fois.
Merci. Hâte de partir à la découverte. Hélas ! cela attendra quelque temps.
On songe aux ruines circulaires de Borgès…
Que je ne connais pas, inculte que je suis. Ne me reste plus qu’à m’y aller promener. Y tounerai-je ne rond ?