Ma levée de corps achevée, au son mélodieux des pleureuses éplorées, après qu’une dernière fois j’aurai levé le coude, je lèverai le camp. Ma pâleur dira ô combien j’ai besoin de vacances. Aussi, armes, bagages et fourbi chargés sur mon char de feu –une Oldsmobile de deuxième génération récupérée sur la pellicule originale du Voyage sans retour, un film en noir et blanc de la Warner– , me mettrais-je en marche au sein de la cohorte des vaincus, sans autre but que celui de n’en plus avoir. Étant bel et bien refroidi, peu me chaut le froid glacial des enfers qu’alors il fera.
Franchis les océans d’incertitudes, les marais du doute et le désert de la mémoire que j’oublierai avoir traversé, enfin pourrai-je sérieusement commencer de penser à ne plus vivre. Il ne m’en coûtera rien.
Je ne verrai ni se faner les fleurs, ni moissonner les vivants, ni s’embraser le granit, pas plus que je n’entendrai le cri des suppliciés demandant grâce. Je serai éteint, comme l’étant déjà de presque toute éternité.
Super texte
JP
Moult merci, et à la pêche aux moults, j’veux encor y’aller môman
C’est pas joye mais c’est magnifique…
xxxx La Mite
Merci pour ce commentaire qui me touche.