Chers presque tous,
Dreling… dreling…
S’cusez-moi. Le temps de voir et je suis à vous.
— C’est qui ? Et que me vaut l’honneur ?
— C’est les pompiers. Le calendrier.
— Le calendrier ?
— Z’êtes pas au courant ?
— Ça risque pas EDF vient de le couper.
— Nous c’est les pompiers.
Désolé, je leur ouvre. Je n’en ai pas pour longtemps. Quittez pas.
— Les pompiers d’où ?
— D’ici. On est passés hier pour le calendrier. Y’avait personne.
— Quel calendrier ?
— Çui de 2017. Z’êtes peut-être pas au courant, mais 2016, c’est râpé. On vient pour les vœux et pour la cagnotte.
— La cagnotte ?
— Pour not’ gueuleton et le bal, çui des pompiers.
— Ah oui, le bal des pompiers… Vous avez des chats ?
— Pour ça, faut voir avec les Pététés. Nous on a des chiens, des vrais d’avalanches.
— Connais pas. Vous en auriez qui tirent un traîneau ?
— Ah là, faudrait voir avec le père Noël, mais à c’t’heure, et passé le 25… Sinon on a des rennes. Deux beaux rennes. Bourré comme il était, le barbu les a oubliés.
— Après tout ça fera bien l’affaire. 20 € ça vous va ?
— Si fait, si fait. Bonne fin d’année m’sieur… À l’an prochain. Et faites gaffe aux courts-circuits !
Vous êtes toujours là ?
Ouf et tant mieux, parce que….
Bon : j’en étais où ?
Et crotte ! v’là que j’ai perdu le fil. J’avais pourtant bel et bien quelque chose à vous dire, sinon… Mais je ne sais plus quoi. Misère…
Bah, p’t’êt que ça me reviendra.